Paris impose sa loi à Angers
À l’issue d’une rencontre animée et d’une première période de grande maîtrise, le Paris Saint-Germain s’est imposé avec la manière contre Angers au Stade Raymond-Kopa (2-4). Retour sur cette rencontre comptant pour la 11e journée de Ligue 1.
À l’aube de la seconde trêve internationale de la saison, le club de la capitale se rendait sur la pelouse d’Angers pour y défier les hommes d’Alexandre Dujeux, de retour dans l’élite après une saison d’absence. Quelques jours après une rencontre éprouvante physiquement contre l’Atletico de Madrid, Luis Enrique avait procédé à plusieurs ajustements tactiques. Pour protéger la cage parisienne gardée par Gianluigi Donnarumma, le technicien espagnol alignait une charnière centrale inédite cette saison, composée de Marquinhos et Milan Skriniar. Alors qu’Achraf Hakimi enchaînait à droite, Lucas Beraldo remplaçait Nuno Mendes côté opposé. Dans l’entrejeu, Senny Mayulu célébrait sa deuxième titularisation de la saison en étant aligné dans un milieu à trois aux côtés de Warren Zaire-Emery et Fabian Ruiz derrière le séduisant trio offensif composé de Kang-in Lee, Marco Asensio et Bradley Barcola, également une première cette saison.
Dès les premières minutes, les Parisiens asphyxiaient leur adversaire avec un positionnement relativement haut et un contrôle total de la possession. La première opportunité Rouge et Bleu ne se faisait ainsi pas attendre. Lancé côté droit, Achraf Hakimi effaçait Florent Hanin et délivrait un centre pour Kang-In Lee, dont la reprise en première intention fuyait de peu le cadre (5e). En maîtrise lors du premier quart d’heure, les Rouge et Bleu étiraient de plus en plus le jeu pour tenter de percer le compact bloc défensif angevin. À son tour, c’est sur un centre malheureusement trop court que Bradley Barcola faisait parcourir de nouveaux frissons dans les travées du Stade Raymond-Kopa (12e).
Ce n’était alors que partie remise pour nos Parisiens, qui ne tardaient pas à être récompensés de leur excellent début de match. Idéalement positionné dans la surface angevine, Lee reprenait du droit en première intention un centre à ras-de-terre de Marco Asensio pour venir ouvrir la marque (17e, 0-1). Un but qui en appelait un autre dans la foulée pour notre Sud-Coréen, qui profitait d’un nouveau centre millimétré d'Asensio et d’un marquage trop laxiste pour s’offrir un premier doublé sous les couleurs du club de la capitale (20e, 0-2). Une seconde réalisation qui avait au moins le mérite de réveiller des Angevins hagards dans cette entame de rencontre. Plus entreprenants, les locaux forçaient Gianluigi Donnarumma à toucher ses premiers ballons. Des occasions rapidement annihilées par des Parisiens omniprésents dans tous les secteurs du jeu, comme en témoignaient les excellents replis défensifs de Bradley Barcola (27e).
Solide en défense, c’est face au but que notre numéro 29 s’illustre le mieux. Ni une ni deux, l’international français profitait d’un nouveau caviar d’un Asensio des grands soirs pour aggraver la marque (31e, 0-3). Malgré le score, les Angevins ne baissaient pas les armes pour autant, loin de là. Déterminée à donner du baume au cœur de son public et à relancer un tant soit peu le suspense de cette rencontre, la formation ligérienne se procurait plusieurs occasions nettes dans la surface du club de la capitale. Cependant, les tentatives de Belkebla (34e), Allevinah (38e) et El Melali (41e) peinaient à inquiéter un Gianluigi Donnarumma d’une grande sérénité.
À l’opposé du terrain, les offensives parisiennes se montraient de plus en plus pressantes. Loin d’être rassasié, le club de la capitale ajoutait un quatrième but grâce à Bradley Barcola, qui y allait de son doublé en ajustant de la tête le centre de Lee (45e, 0-4). Le trio d’attaque Rouge et Bleu, pourtant inédit cette saison, était trop rapide pour le SCO. Au terme d’une première période à sens unique, c’est sur un score fleuve que les hommes de Luis Enrique rentraient au vestiaire.
Possédant une avance de quatre buts à la pause d’une rencontre venant conclure une semaine de trois matches, c’est sans surprise que nos Parisiens abordaient cette seconde période avec un esprit de gestion. L’opportunité également pour Luis Enrique d’exploiter la profondeur de son effectif. Dans le but de ménager certains de ses éléments en vue de la trêve internationale, le technicien espagnol laissait Barcola et Hakimi sur le banc au coup d’envoi de ce second acte, étant respectivement remplacés par Désiré Doué et Yoram Zague. Les deux Rouge et Bleu ne tardaient pas à se démener pour accélérer un rythme qui était considérablement retombé après une première période maîtrisée d’une main de maître. Toujours dominateurs, c’était pourtant en défense que le club de la capitale allait se démarquer. Peu mis à contribution dans cette rencontre, Gigio Donnarumma réalisait une parade de haut vol devant Emmanuel Biumla (60e).
Moins percutant lors d’un second acte dont le manque de suspense avait sa part de responsabilité, Paris effectuait plusieurs ajustements tactiques. Suite à l’entrée d’Ousmane Dembélé à la place de Zaire-Emery, Lee prenait place dans l’axe, libérant le flanc droit au nouvel entrant. Un choix qui s’était alors révélé payant pour Luis Enrique, qui voyait ses hommes se rapprocher de plus en plus de la cage angevine. Coup sur coup, Zague (74e) et Randal Kolo Muani (75e), entrés quelques minutes plus tôt, saisissaient pleinement leur chance et trouvaient le cadre, malheureusement bien gardé par un Yahia Fofana prouvant d’une grande dextérité.
Des parades qui avaient revigoré les hommes d’Alexandre Dujeux, et qui parvenaient à trouver la faille au sein de la défense parisienne à l’orée du temps additionnel d’une reprise de volée imparable d’Esteban Lepaul (90e, 1-4). Nos Rouge et Bleu auraient pu inscrire un cinquième but avec un zeste de réussite pour Randal Kolo Muani, dont le tir venait s’écraser sur le poteau angevin. Une réussite qui était plutôt du côté des locaux dans cette fin de rencontre, en témoigne un second but ligérien au bout du temps additionnel (90e+4, 2-4).
Un réveil trop tardif pour Angers, qui n’a rien pu faire face aux assauts du club de la capitale en première période. Malgré une seconde mi-temps moins maîtrisée, les hommes de Luis Enrique s’imposent sans trembler au stade Raymond-Kopa, et prennent six longueurs d’avance sur leur dauphin monégasque. Place désormais à une nouvelle trêve internationale pour les Rouge et Bleu, qui retrouveront le chemin de la compétition le 22 novembre prochain au Parc des Princes contre le Toulouse FC (21h).