Il flottait un parfum de prestige, dans le Piémont, pour le grand retour de l'équipe féminine du Paris Saint-Germain sur la scène européenne. Opposées à la Juventus pour cette première manche de barrage d'UEFA Women's Champions League, les joueuses de Fabrice Abriel se frottaient à un cador du continent. Et pour ce déplacement périlleux, le technicien avait concocté un onze de départ séduisant et résolument offensif. Le trio Echegini-Katoto-Leuchter était chargé de faire des étincelles aux avant-postes, tandis que les cadres Grace Geyoro, Griedge Mbock et Paulina Dudek formaient une colonne vertébrale expérimentée.
Entre ces deux institutions très ambitieuses sur le plan européen, il fallait évidemment s'attendre à un rapport de force de haute voltige. L'entame de match a d'ailleurs vite montré les intentions de ces deux grosses cylindrées. Portées par leur public, les Bianconere ont tenté d'emballer le match avec une grosse intensité dans les contacts. Et sur une attaque rapide, une vieille connaissance, la Danoise Amalie Vangsgaard, a déverrouillé la rencontre en reprenant instantanément un centre au cordeau de Sofia Cantore (1-0, 7e)...
Ce scénario ne devait en aucun cas changer les plans des Rouge et Bleu. Bien que la Juve ait pris confiance, pas question de paniquer dans les rangs parisiens. Entreprenantes dans la construction de leurs actions offensives, les joueuses de Fabrice Abriel sont montées en régime pour s'enhardir au fil des minutes. Une ténacité qui a payé... Et de quelle manière ! Thiniba Samoura a repiqué plein axe avant de déclencher une merveille de frappe enroulée qui a nettoyé la lucarne de la Française Pauline Peyraud-Magnin (1-1, 12e).
Les débats se sont équilibrés et le rythme est légèrement retombé après ce premier quart d'heure complètement fou. Disponibles et fluides dans leurs transmissions, les Parisiennes ont multiplié les séquences de conservation, sans franchir la dernière ligne italienne. Et c'est malheureusement contre le cours du jeu que la Juve a repris l'avantage. Intenable sur son côté, Cantore a réalisé un exploit individuel pour inscrire le deuxième but italien (2-1, 34e).
Ce scénario a pris une tournure encore plus frustrante, en seconde période, lorsque Bennison a profité d'un coup de billard dans la surface de réparation pour accroître l'avantage de la Juve sur un tir opportuniste (3-1, 60e). Pour nos Parisiennes, toute la problématique de ce match se résumait en une équation : comment matérialiser la possession du ballon contre cet adversaire ultra-réaliste ? Les Rouge et Bleu ont bien tenté de la résoudre en développant de jolis mouvements collectifs, mais les joueuses de la Vieille Dame sont restées menaçantes jusqu'au bout sur ces contre-attaques verticales... Et quand les joueuses de Fabrice Abriel se rapprochaient de la cible, il y avait toujours un pied, une jambe ou une tête pour détourner leurs tentatives, comme a pu le constater Thiniba Samoura, contrée in extremis (74e, ). Malgré une fin de match asphyxiante, le score n'a plus évolué.
Le Paris Saint-Germain s'incline lors de cette première manche en terres transalpines. Mais nous ne sommes qu'à la mi-temps de cette double-confrontation puisque les Rouge et Bleu tenteront de renverser la situation pour tracer leur destin européen, au Campus, le jeudi 26 septembre. Place à la seconde manche !
