À l’approche de l’entrée en lice du Paris Saint-Germain Judo en Champions League, l’entraîneur principal Baptiste Leroy dévoile les enjeux de cette édition, revient sur la dynamique de préparation et détaille les ambitions qui animent le groupe parisien.

Peux-tu nous parler du niveau attendu et de la physionomie de cette édition de la Champions League ?

Cette année, le niveau annoncé est particulièrement relevé. Le Red Star Belgrade, finaliste en 2024 et qui évoluera cette année à domicile, s’est nettement renforcé. La formation géorgienne de Golden Gori présente également une équipe très compétitive, composée d’athlètes parmi les plus performants du circuit mondial. D’autres clubs habitués du format par équipes, comme Galatasaray, ont également procédé à des recrutements ciblés pour combler leurs catégories plus faibles.

Avec un tableau plus restreint mais plus homogène que l’an passé, chaque rencontre peut basculer sur un détail. Aucune équipe ne semble en retrait, chaque tour s’annonce engagé et disputé. Je pense que de nombreuses rencontres se joueront au combat décisif.

Comment vous êtes-vous préparés à cette Champions League ?

La préparation s’est inscrite dans la continuité de leur saison internationale. Les athlètes s’entraînent quotidiennement à l’INSEP, et les titulaires avaient identifié depuis le début d’année cette Champions League comme un objectif prioritaire. Beaucoup reprennent la compétition après les championnats du monde de Budapest, mais l’ensemble du travail réalisé avec le staff national et au club suffit à les maintenir dans une dynamique de haut niveau.

L’objectif était d’arriver prêts individuellement, puis de renforcer encore davantage la dynamique collective dans les jours précédant le départ. Le groupe est progressivement entré dans la compétition, avec une montée en intensité naturelle à mesure que l’échéance approchait.

Peux-tu nous présenter le collectif parisien ?

L’équipe est composée de profils complémentaires, réunissant des athlètes confirmés et d’autres en pleine progression, tous capables de se transcender et d'apporter un point décisif dans un format où chaque combat compte. Comme chaque saison, le PSG s’appuie sur son noyau dur d’athlètes formés au club ou présents depuis plusieurs années, renforcé par trois internationaux de haut niveau.

Parmi ces renforts, Alisher Yusupov, vainqueur de la Champions League l’an passé avec le Paris Saint-Germain. Le groupe s’appuie également sur Gabriella Willems, médaillée olympique à Paris, ainsi que sur Christian Parlati, champion d’Europe et référence internationale. Ces renforts complètent un groupe homogène, expérimenté, engagé dans les équipes de France ou dans les équipes nationales de leurs pays respectifs.

Au-delà de l’objectif de conserver le titre européen par équipes mixtes, qu’attends-tu de cette compétition ?

Cette épreuve est la plus importante de la saison pour la section judo du Paris Saint-Germain. Elle valorise l’identité collective du club et offre un contexte où l’enjeu dépasse le cadre individuel.

La Champions League joue également un rôle particulier dans la progression des athlètes. Elle les place dans des situations de forte pression, aller chercher un point décisif, maintenir une égalité, conclure une rencontre, qui développent des qualités essentielles pour la suite de leur saison internationale. Et, paradoxalement, ce format leur permet aussi de combattre avec un peu plus de relâchement. Contrairement à un tournoi individuel où une défaite met immédiatement fin à la journée, ils peuvent enchaîner plusieurs combats, continuer à contribuer au parcours de l’équipe et s’exprimer sans avoir la sanction directe du tableau.

Ces dynamiques, mêlant exigence collective et liberté d’engagement, sont particulièrement enrichissantes

Quel a été le programme des derniers jours avant votre départ ?

Les derniers jours ont permis de poursuivre une préparation classique, entre les entraînements à l’INSEP et le travail individualisé mené au club avec chaque athlète. Le groupe a également partagé un moment collectif autour d’un Laser Game, une activité qui a participé à nourrir la dynamique du collectif avant d’aborder la toute dernière phase de la préparation.

Le départ a ensuite été organisé en respectant les routines de chacun : une séance légère au club la veille du voyage, puis un entraînement sur place dès l’arrivée afin de finaliser les réglages dans des conditions optimales, avant un dernier passage sur le tapis hier, à la veille de la compétition.