Nos Parisiennes retrouvaient la Juventus au Campus PSG, huit jours après un revers frustrant en Italie (1-3). Battues contre le cours du jeu, les joueuses de Fabrice Abriel avaient bien l'intention de jeter toutes leurs forces dans ce second round pour renverser la situation. L'entraîneur de l'équipe féminine avait concocté un onze de départ séduisant, avec le tandem Albert-Katoto aux avant-postes. Grace Geyoro occupait un rôle libre au milieu pour soutenir les attaquantes.

Après le scénario du match aller, la marge de manœuvre était étroite. L'équation était claire : comment faire chuter ces Bianconere, capables de laisser le ballon et de subir dans le jeu tout en affichant un froid réalisme sur la moindre occasion ?  Malheureusement, le spectre de ce premier match n’a pas tardé à ressurgir puisque dès la deuxième minute, la redoutable Cantore a profité d’un coup de dés dans la surface pour doucher notre enthousiasme (0-1, 2e).

Un autre match a alors commencé... Une course contre la montre où la patience, persévérance et solidarité allaient être les maîtres mots pour dessiner les contours de l'exploit. Tiraillées entre la nécessité de marquer et l'importance de protéger leur défense, les Parisiennes devaient se montrer très méthodiques.

Si les Rouge et Bleu ont tenu le ballon dans de larges proportions, il a aussi fallu créer des espaces pour percer ce bloc bas et compact. La pression s’est accentuée mais elles ont dû attendre la fin de ce premier acte pour matérialiser ces séquences de conservation. Après une belle ouverture de Griedge Mbock, Marie-Antoinette Katoto a été contrée in extremis (39e), tout comme la capitaine Paulina Dudek, proche d’exploiter un coup-franc dangereux (44e). 

Avec ténacité, les joueuses de Fabrice Abriel n'ont pas relâché leur efforts, tant sur le plan défensif, avec de nombreuses compensations, que dans leurs intentions offensives, avec de la vitesse et une grande disponibilité. Et la rencontre s’est embrasée lorsque MAK a obtenu un penalty après un contact avec Lenzini. Romee Leuchter n’a pas tremblé pour le transformer avec autorité (1-1, 53e) !

Lancée dans le grand bain par Fabrice Abriel, la Néerlandaise symbolisait le coaching audacieux du technicien, déterminé à utiliser toutes ses cartouches pour renverser la situation. C’était sans compter sur cette équipe italienne toujours aussi clinique devant le but… Alors que Bergamaschi a trouvé le poteau sur une frappe flottante (53e), Bonansea a scellé le sort du match en plaçant un coup de tête victorieux sur corner (1-2, 72e). Une issue très frustrante pour nos Parisiennes, en manque de réussite dans les deux zones de vérité, à l’instar de Korbin Albert, dont le centre-tir a trouvé le montant (62e).

Cette double-confrontation met donc un terme à l’aventure européenne de l'équipe féminine du Paris Saint-Germain, pas vernie dans ses deux matchs contre cet autre cador du football européen. Mais cette campagne 2024-25 sera encore riche et palpitante. La suite du programme replongera les Parisiennes dans leurs joutes nationales avec la réception de Guingamp, dès dimanche.